LE CHEMIN DES BONSHOMMES
Article paru dans AlpiRando n°238, fév-mars 2002.
Texte et photos, Joël Peyrou
Détail de l'église de San Serni |
Les ruines de Gosol, un village au bout du monde qui a inspiré Picasso |
Détail de l'église de San Serni |
Le « pays cathare » n’est pas qu’une suite de châteaux.
L’histoire peut s’y vivre de plusieurs façons. Balisé depuis maintenant deux
ans, le Chemin des Bonshommes, ou GR 1087, vous invite à suivre, sur les traces
de la transhumance, le pas pressé des derniers parfaits cathares en direction de
l’Espagne et de la liberté.
Le catharisme est à la mode. Mystère, goût de l’ésotérisme, envie
d’authenticité, culture identitaire, plusieurs besoins se focalisent sur cette
énigme qui a eu le bon goût de s’achever en tragédie : la croisade des Albigeois
et le bûcher de Montségur en 1244. Le fait qu’il ne subsiste rien de ce qu’a été
réellement le catharisme n’est que plus propice. Chacun y investit ce qu’il
vaut. Et peut y trouver, comme un écho déformé mais réconfortant, le
chuchotement de son hérésie intime, ce besoin d’évasion et de rencontre avec
soi. Que ce soit dans la région farouche de l’Ariège, sur les cols d’altitude à
la frontière espagnole, le long de la vallée riant de la Llosa et du Rio Segre
ou dans les villages plus réservés au massif majestueux de la Pedraforca, le
Chemin des Bonshommes est aussi une approche des gens. Des gens qui ont choisi
de vivre cette nature définitivement attachée à son histoire. La culture se
transmet par eux, celle d’aujourd’hui, autant que celle d’hier. Dans le silence
de la marche, dans la discussion animée au gîte, dans la contemplation complice
d’un point de vue ou d’une église romane… Ici, entre la France et l’Espagne, ce
ne sont pas les châteaux qui forment une chaîne. Mais les hommes. Plusieurs
maillons de cette chaîne ont accepté de m’accompagner, pour un fragment de vie
le long du chemin.
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Ruine confondue à son éperon rocheux, Roquefixade m’attend. La citadelle du vertige annonce la couleur d’un pays où les châteaux sont à la fois des temples et des cimetières. Arrivé à Roquefixade, je peux voir Montségur posé comme au sommet d’un triangle. Et le silence. Michel Thouzery, mon guide jusqu’à Montaillou, me rejoint. De loin, il préfère Roquefixade. Plus beau. Et moins de gens. Dans ce pays à la fois vallonné et désert qu’est l’Ariège, Montségur ressemble parfois à un parc d’attractions. Nous y allons pourtant. Bien sûr, il y a des campings cars sur le parking aménagé spécialement pour les cars de touristes, qui se pressent au pied de la tragédie éteinte. Mais la beauté du lieu bluffe à tous les coups. Arche de Noé échouée au sommet d’un pog pyrénéen, temple tellurique voué à toutes les mythologies, Montségur fascine. Lieu de toutes les affabulations, Montségur est aussi le seul où l’on peut toucher du doigt le quotidien des Bonshommes et de leurs fidèles. La fuite commence à Montségur… |
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Château de Montségur |
Montségur, arche de Noé échouée sur un piton pyrénéen |
Après les sommets, les gorges. Après la lumière, la pénombre. Les gorges de
la Frau puisent leur nom de « les gorges de l’effroi ». A mesure que nous
avançons, la petite rivière insignifiant se transforme en torrent
capricieux. La montagne se resserre. Les nuages, il y a quelques heures
épars, s’amoncellent… Le randonneur se retrouve livré aux éléments. Dans ce
boyau vissé dans la montagne, je m’attends à voir surgir des cavaliers de
Simon de Montfort, galopant dans la caillasse à la poursuite de quelques
hérétiques rescapés… Mais nous croisons seulement deux vététistes
surchauffés de fatigue, vélos à l’épaule, rejoignant au pas de course le
plateau de Sault et Montaillou. Montaillou. Inévitablement, je pense à
l’ouvrage de l’historien Leroy-Ladurie. Montaillou, village occitan, qui a
fait du village un endroit culte. Mais Montaillou est l’exemple même de ce
qu’est le catharisme aujourd’hui. Des faits relatés par ceux qui l’ont
anéanti, et dont rien ne subsiste. Montaillou est un lieu de pèlerinage
virtuel, où la réalité n’est que l’écho d’un livre. Michel Thouzery me
quitte, après avoir observé quelques fleurs rares d’altitude. Je sais qu’il
a raison. A partir d’ici, il n’est plus question de lieux, mais de
sentiments. Et la nature en est, seule, le théâtre. Christian Loustau me
rejoins au Col du Chioula. Depuis Montaillou, j’entends l’écho lointain de
la transhumance. Les parfaits cathares, eux aussi, se mêlaient aux troupeaux
de vaches et de brebis en partance pour la Catalogne. Le long des crêtes,
ils fuyaient les vallées et leurs villages, dormaient dans les cabanes de
bergers. Avec Christian, j’attends le Col de Joux. Le temps est bas, la
terre humide et lourde. A nos pieds, la vallée de l’Ariège se resserre. Le
tracé idéal de la « fuite » serait de tirer droit jusqu’au Col de Puymorens.
Mais nous descendons sur Mérens. Brève halte à une ferme, accrochée à la
montagne, pour acheter du fromage de chèvre. Sur le balcon face à
l’immensité, il n’y a pas d’eau courante, ni d’électricité. Sur les visages,
les traces d’une rudesse librement consentie et d’une autre façon de vivre
le temps. L’espace de quelques minutes, j’ai croisé des personnes pour qui
les mots « Internet », « mobil », « mondialisation » ne veulent rien dire… |
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Col de Puymorens. Un des passages obligés vers l’Espagne. Et le début de la
Catalogne. Le climat change, la végétation aussi : plus rude, la foret y est
plus rare. Pierre Enoff m’attend en bas dans la vallée. Sa voix est à la fois
sourde et déterminée, il est un des combattants de la région. Pierre Enoff vit
comme ses chevaux. Libre. Son domaine, c’est la vallée de Campcardos et de la
Llosa. Le chemin de la Porteilla Blanca (Porte Blanche) qui donne à la fois sur
la France, l’Espagne, et la principauté d’Andorre. Pierre m’explique ce que
l’histoire doit à la géographie. De tout temps, la vallée du Puymorens a été une
voie de passage. Les troupes impériales de Napoléon y sont passées. Mais bien
avant elles, celles des Wisigoths et des Romains. Et puis au-dessus, sur les
crêtes, la transhumance, toujours. La contrebande , aussi… et les cathares. La
Porte blanche était sans doute pour eux, un vertige sur la liberté. Une promesse
de vie et de repos. Après plus de 2h30 de marche, soleil haut dans le ciel,
j’aperçois la barrière enneigée de la Sierra de Cadi, là-bas, au bout de la
vallée de la Llosa, en Espagne. Il n’y a plus qu’à descendre… Mateo est un
cavalier solide et jovial. Un guide rude et brave. Dans les brumes finissantes
qui recouvrent la vallée du Segre, il m’emmène, avec de grands éclats de rire, à
travers les chemins défoncés qui bordent la Llosa. Ici, la Cerdagne ressemble à
un jardin, un paradis. Des prés, des chevaux, des villages nichés un peu
partout… La rudesse du Puymorens et du Campcardos est loin. Avec Mateo, nous
allons de chapelles en églises, de points de vue en recoins lovés dans la
montagne. San Serni, Sant Julia de Pedra, Santa Maria de Tallo, Santa Victoria
de Talltendre… Autant de noms qui évoquent une simplicité et un charme
réconfortants. Je n’ai pas envie de quitter la Cerdagne. Bouteille de Rioja en
mains, Mateu Enrich et Jordi Soler m’expliquent ce qu’est la Cerdagne, une
résidence secondaire pour le riches Catalans venus de Barcelone : un pays
touristique qui surnage au-dessus du marasme industriel que connaît la région.
Les fantômes du passé n’ont pas ici l’habit folklorique du parfait et de son âne
poursuivis par les foudres de l’Inquisition, mais celui des armées républicaines
face à celles de Franco… |
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La Sierra de Cadi
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Imma Espel n’a pas voulu quitter Baga. Biologiste de formation, cette jeune
femme de 28 ans a choisi de défendre l’avenir touristique de son pays. Créé
voici quatre ans, le Chemin des Bonshommes est l’outil dont elle dispose pour
attirer ceux qui, venus de Perpignan et arrivés à Montségur, croient être au
terme du voyage. Imma n’est pas un guide, mais un ambassadeur. Après un tour
dans le centre médiéval de Baga, je pars en direction de Gosol et de la
Pedraforca. |
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Pourquoi pas vous ?
Trouver les bonnes adresses actualisées du Chemin des Bonshommes
Un chemin pour trois régions
Transfrontalier, le Chemin des Bonshommes permet de découvrir
trois régions très distinctes. L’Ariège, côté français, avec tout le patrimoine
historique lié au catharisme. La Cerdagne et la Catalogne, côté espagnol, où le
catharisme est une notion plus abstraite, mais où le patrimoine culturel est
extrêment riche.
L’Ariège
Trois secteurs intéressants sur le chemin : les Monts d’Olmes,
le plateau de Sault et la vallée d’Orlu.
Les Monts d’Olmes abritent Montségur. Pour cela, ils sont inévitables.
Contreforts des Pyrénées aux sommets arrondis, ils brillent par leurs vallées
verdoyantes et intimistes et leurs sommets où les pâturages se disputent la
foret.
Le plateau de Sault est lui aussi incontournable. Vous y accéderez en débouchant
des gorges de la Frau pour rejoindre Montaillou. Paysage typique des plateaux de
montagne. Forets de conifères, herbes rases…
La vallée d’Orlu n’est pas empruntée par le Chemin mais elle en constitue un «
extra » agréable pour qui veut découvrir la faune de la région. La réserve
nationale d’Orlu , ainsi que la Maison des Loups, permettent d’approcher
marmottes, isards et loups des différents pays d’Europe.
La Cerdagne
A cheval sur la France et l’Espagne, la Cerdagne
constitue le cœur du chemin. Deux vallées incontournables, du Campcardos, et de
la Llosa, se rejoignent sur le point culminant du parcours, à la porteilla
blanca (2 517 m.). Trois frontières s’y touchent, celles d’Espagne, de France et
de la principauté d’Andorre. Ces deux vallées, sauvages et riches (faune,
flore), sont très différentes. Celle du Campcardos (champ de pierres) est sèche
et rocailleuse. La Llosa est plus boisée et accueillante. Plus au sud, la sierra
de Cadi (et la vallée du Segre qu’elle surplombe) est connue pour sa multitude
d’églises et de chapelles romanes. A ne pas manquer non plus, les deux gros
bourgs de la vallée, Bellver de Cerdagne et Puigcerda. Le premier pour son
aspect rustique et son architecture médiévale, le second pour son charme bigarré
et l’agitation toute hispanique qui y règne le soir. Trois stations de ski à
proximité : Porté-Puymorens et Font-Romeu (France), La Molina (Espagne).
La Catalogne
De l’autre coté de la Sierra de Cadi se trouve le curieux
massif de la Pedraforca (pierre fourchue), nommé ainsi en raison de la montagne
à double sommet qui le domine. Plus serré que dans la vallée du Segre, le relief
est grandiose, à condition de s’écarter du chemin pour faire face à la
Pedraforca. En contrebas de la route qui relie Gosol à Baga, se trouvent
quelques maisons isolées d’où la vue est magique. Privilégier le lever du
soleil. L’instant est monumental. Le réseau hydrographique important donné à
cette portion un aspect verdoyant un peu similaire à certains coins d’Ariège.
Contrairement à la Cerdagne, la tradition touristique est peu développée, mais
le patrimoine architectural important. Petits villages ou hameaux perdus
surmontés d’une chapelle romane, vestiges d’architecture médiévale…
Accès en voiture
• De Toulouse, prendre la nationale 20 pour rejoindre
Foix. Petit arrêt conseillé, c’est la dernière « grande ville » sur votre route.
Obliquer plein est vers Lavelanet puis prendre la direction de Montferrier et
Montségur. Autre possibilité : prendre à Toulouse l’autoroute A61 direction
Carcassonne. Emprunter la sortie Castelnaudary et foncer vers le sud, direction
Lavelanet. Plus tortueux, cet itinéraire vous fait traverser la très jolie ville
de Mirepoix (place centrale avec arcades à ne pas manquer) et découvrir
Montségur, en avant plan des Monts d’Omes, dominant la vallée de la Touyre et
Lavelanet. Prendre ensuite direction Bélésta, Quillan, puis bifurquer à Bélésta
vers Fougax. Là encore, superbe coup d’(œil sur le pog de Montégur, nid d’aigle
stratégique idéal. La montée en lacet sous le pog est très impressionnante.
• De Barcelone, pour prendre le chemin dans l’autre sens. La
Cerdagne est la résidence secondaire des Catalans. Les axes routiers sont donc
excellents. Depuis Barcelone nord, prendre l’autoroute A18 direction Tarrasa,
puis Sallent. A Sallent, bifurquer sur la C1411 (E09), puis la C149 vers Berga.
Accès en train
Voie d’accès ancestrale à l’Espagne, la vallée de
l’Ariège, que longe le Chemin des Bonshommes, bénéficie d’une ligne ferroviaire
directe depuis Paris via Toulouse ! Il est donc possible, selon la portion que
vous désirez parcourir, de vous arrêter à Foix, Ax-les-thermes, l’Hospitalet (au
pied du col de Puymorens) ou Latour de Carol, à deux pas de Puigcerda. Cela
permet également un déplacement mixte pour des parcours sur la partis française
: voiture jusqu’à Foix, randonnée jusqu’à la porteilla blanca, puis remontée en
train par Latour de Carol par exemple.
Cartes et topos
• Michelin, cartes de la Catalogne au 1/400 000 (n°443) et de
la zone Andorre-Foix-Perpignan au 1/200 000 (n°86)
• IGN, carte au 1/100 000 n°71
• Topo guide « Sur les traces des cathares », référence
n°1097, qui détaille de Foix à Berga. Edité par la FFRP, 14, rue Riquet, 75019
Paris. Tél : 01 44 89 93 93. Bien découpé, ce topo est parfois évasif dans ses
indications. Les cartes pour la partie espagnole sont difficiles à déchiffrer,
les noms de villes et villages peu visibles et les courbes de niveau
envahissantes.
• Les Espagnols ont également édité leur guide, El Cami dels
Bons Homes. Plus riche, mieux détaillé, et comportant davantage d’illustrations,
il est malheureusement écrit en Catalan. Une documentation importante est
disponible à la maison du parc naturel de Cadi-Moixero, à Baga : 1, calle de la
Vinya, 08695 Baga. Tél : 00 34 938 24 41 51. Internet : camidels-bonshomes.com.
Imma Espel, responsable de la communication sur le chemin, parle français.
• Guides : Le sentier cathare et Hautes randonnées
pyrénéennes, aux éditions Randonnées Pyrénéennes.
A visiter
• Roquefixade, sur un éperon face aux Pyrénées. Très
belle vue sur Montségur. Privilégier tôt le matin ou le couchant.
• Montségur. La visite vaut par le site ou les vestiges,
rares témoignages dont on dispose sur l’épisode cathare. Comptez une demi-heure
de marche jusqu’au sommet (entrée payante au premier tiers du sommet d’accès).
En saison, il y a un guide tous les jours, mais attention à l’affluence en
Juillet-Août et au moment du solstice d’été, où nombre de « néo-cathares »
envahissent le site. Privilégier les vestiges du village (castrum) et les restes
de boulets au pied du château, témoignages de la violence des combats. Le coup
d’œil est splendide de tout côté. Si vous êtes courageux, vous pouvez descendre
(mais sans guide) jusqu’au Roc de la Tour, plate forme située en contrebas, là
où les croisés entamèrent la conquête du sommet. 80 m. de vide vous attendent.
L’endroit est magique, mais se mérite. Prévoir dans ce cas la journée, tant les
conditions climatiques changent rapidement à Montségur et de façon imprévisible.
Le musée situé dans le village est très intéressant pour les vestiges
archéologiques qu’il présente. Nombre d’outils, d’ustensiles usuels (peignes,
broches, poteries…) constituent un témoignage émouvant.
• Montaillou, vestige du château (tour démantelée) et vue sur
le plateau de Sault.
• Mérens, pour son église romane du XIe siècle avec son
clocher très particulier
• Carol, tour mérovingienne
• Talltendre, église romane et point de vue imprenable sur la
sierra de Cadi.
• Puigcerda, centre-ville très commerçant et « espagnol »
pour reprendre des forces et un bain de foule !
• Bellver de Cerdagne, place centrale médiévale. A partir de
Bellver, on peut rayonner sur un circuit s’étalant de la Seu d’Urgell à l’ouest
à Font Romeu à l’est. Une soixantaine de sites romans est visible.
• La Seu d’Urgell, abbaye romane avec un très beau cloître
• Baga, gros bourg adossé au massif de Cadi-Moixero.
Construction médiévale dans le centre et un restaurant, le Nouniu, qui propose
un excellent « menu cathare », sobre et raffiné. A éviter le midi cependant…
• Gosol, le vieux village sur la colline en surplomb et la
porteuse de pain sur la place centrale. Un petit musée expose des reproductions
de l’œuvre de l’artiste et des témoignages ethnographiques.
• Josa, vestiges médiévaux dans le village et ancien château
des barons de Baga transformé en église.
Trouver les bonnes adresses actualisées du Chemin des Bonshommes
Randonnées
• Hormis le GR 1077, plusieurs options et variantes
sont possibles, en France comme en Espagne. Le balisage espagnol est
particulièrement serré ! Côté français, la densité des hébergements permet de
façonner son parcours à l’envi.
• GRP Sentier Cathare n’est pas une variante, mais le sentier
parcourant la chaîne mythique des « châteaux cathares ». Le Chemin des
Bonshommes lui emprunte la partie entre Foix et Montségur. Le sentier cathare
vous permet de découvrir, outre les châteaux du même nom (Puivert, Puilaurens,
Queribus et le vertigineux Peyrepetuse), la superbe région de Quillan et du
Fenouillède, face au massif du Canigou. Grandiose.
• GRP du massif de Tabe, des monts d’Olmes et du Razès.
Autour de Montségur, ces trois GR relient le mont Fourcat (2 001 m.) au
sud-ouest au pic de Saint Barthélémy (2 348m), pour remonter au nord sur
Lavelanet puis à l’ouest sur Roquefixade (GRP d’Olmes), ou à l’est sur le lac de
Chalabre (GRP du Razès), dans les Pyrénées Orientales.
• Variante par la vallée d’Orlu. Pour ceux que la réserve et
la Maison des Loups intéressent, prendre la vallée d’Orlu à Orgeix. Cet
itinéraire traverse la réserve pour rejoindre le lac de Naguilles et l’étang de
Nallous. Deux solutions s’offrent alors à vous : descendre par le GR 7 et
rejoindre Porté-Puymorens au sud en longeant le Pic de Carlit, ou prendre la
direction du Col de Coma d’Anyel (c’etst en France…) à l’est, pour déboucher
au-dessus du Col de Puymorens et de Lhospitalet.
• Le Tour de Capcir se situe à l’est de la vallée de l
‘Ariège et au nord de la station de Font-Romeu. Il relie trois lacs, dont le
fameux lac des Bouillouses très prisé des randonneurs. Il débute à Lhospitalet,
en empruntant le GR 10 jusqu’au lac des Bouillouses. Attention, en saison, et
sur les grands week-ends, cette portion est très fréquentée.
• GRP du Carlit. Complète le précédent en contournant par le
sud et l’est le Pic du Carlit (2 921 m). Se prend plus au sud, à Porta, pour
monter plein est au-dessus de l’enclave espagnole de Lleva. Le sentier bifurque
ensuite au nord pour rejoindre les Bouillouses et le GR 10.
• Josa. Avant d’atteindre Gosol, bifurquer plein ouest. Un
vieux village à flanc de falaise vous attend. Possession des barons de Baga,
protecteurs des cathares, Josa est un site naturel magnifique.
Equitation
• Le Chemin des Bonshommes est autant équestre que pédestre.
Nombre de professionnels de la randonnée sur le Chemin sont équipés pour
accueillir vos montures. A conseiller, le tronçon Porta – Bellver de Cerdagne :
une superbe ballade sur un ou deux jours, beaucoup moins physique qu’à pied.
VTT
• Les Espagnols sont friands de VTT et attaquent
souvent le Chemin vélo sur l’épaule. Attention, il s’agit quand même d’un
sentier de montagne. Côté espagnol, le VTT est jouable sur les nombreuses pistes
larges et praticables. En France, il s’agit plûtot de chemins étroits, voire
escarpés, qui demandent de mettre pied à terre (gorges de la Frau par exemple).
Pour le reste
• Le ski de fond
peut se pratiquer dans les trois stations avoisinantes : Font romeu, Porté
Puymorens, et la Molina
.
• Kayak, rafting… Possibilités à la Seu d’Urgell, en
descendant la vallée du Segre, à l’ouest de Bellver de Cerdagne.
Hébergements
• Côté français, on dispose d’un réseau serré de
gîtes ou de refuges. La plupart des gîtes sont bien équipés et permettent de
débarquer sans sac de couchage. En Espagne, l’hébergement est plus hétérogène :
alternace d’auberges de qualité et de simples refuges, en raison de la plus
grande longueur des étapes. Les prix sont dans tous les cas très raisonnables.
De chaque côté de la frontière, les professionnels du sentier travaillent de
concert et sont « labellisés » par une enseigne « Chemin des Bonshommes ».
Quelques professionnels :
o Montferrier : La Paquetayre, chambre d’hôtes en habitat paysan, face au pog de
Montségur. Cuisine végétarienne, pain « maison »… Le lieu idéal pour déconnecter
dès le premier jour ! Tél : 05 61 03 06 29
o Comus : une des haltes les plus appréciées. Gîte d’étape placé entre les
gorges de la Frau et Montaillou. Tél : 04 68 20 33 69
o Mérens. Endroit très sympathique, repère des habitués du Puymorens. Tél : 05
61 64 32 50
o Lhospitalet. Gîte d’étape, très bien tenu par Christian et Liliane Lousteau,
passionnés de montagne. Tél : 05 61 05 23 14
o Porta. Équi-libre, gîte d’étape et centre équestre. Atmosphère claire et
chaleureuse. Point de départ idéal pour la vallée du Campcardos.
Tél : 04 68 04 83 92.
o Bellver de Cerdagne. Fonda Byania, en plein Bellver, non loin de la place
médiévale. L’étape idéale après la vallée du Campcardos et de la Llosa.
Atmosphère d’hacienda sud-américaine, restauration de qualité… Le bon endroit
pour s’octroyer une journée de repos avant d’attaquer la Sierra de Cadi. Tél :
00 34 973 51 04 75
o Baga. Fonda Ca l’Amagat, une des nombreuses adresses participant au label «
Ami dels BonsHomes » à Baga. Vous aurez l’embarras du choix (voir topo-guide
pour toutes les adresses). Tél : 00 34 93 824 40 32
o Gosol. Hostal Cal Francisco, la pause obligée au pied de la Pedraforca après
une longue étape. Tél : 00 34 973 37 00 75
o Berga. Gîte Cobert de Vilaformiu, un des seuls gîtes sur Berga. Tél : 00 34 93
821 21 21
• De nombreuses possibilités d’hébergement existent tout au
long du Chemin. Pour une liste exhaustive, consulter les deux topo-guides ou
contacter Laurent Levoyer à l’association des Sentiers Transfrontaliers. Tél :
05 61 69 01 99. Ou liste complète sur le site : www.sentiers-pyreneens.com. Ou
encore Imma Espel à l’organisation espagnole. Tél : 00 34 938 24 41 51, site :
www.camidels-bonshomes.com.
Trouver les bonnes adresses actualisées du Chemin des Bonshommes
Bibliographie
• Les cathares, Anne Brenon, collection découverte Gallimard, Paris, 1997.
• Montségur, les cendres de la liberté, Michel Roquebert, éditions Privat, 1998.
• Montaillou, village occitan, Emmanuel Leroy-Ladurie, Folio Histoire, éditions
Gallimard, 1982.
• Montségur, dernier refuge, dernier rempart de l’église cathare, Joël Peyrou et
Michel Henry-Claude, éditions Fragile, 1998.